Supports visuels : pourquoi sont-ils indispensables aux personnes autistes ?
5 bonnes raisons de mettre des images et des pictogrammes dans le quotidien des autistes.
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💬 Cette édition est assez thématique :
- Big picture : pourquoi et comment les images aident les autistes au quotidien.
- Paranormal : c'est une bonne situation, ça, chasseur de fantômes ?
- Outils : où trouver des pictos pour vos supports visuels.
- A suivre : La maison de l'Autisme se lance sur les réseaux.
🔎 5 bonnes raisons de mettre des images dans le quotidien des autistes
"Mon cerveau fonctionne comme Google Images".
Temple Grandin résume bien l'importance de la visualisation dans le fonctionnement des individus présentant des troubles du spectre de l'autisme (TSA). L'utilisation de supports visuels - comme les objets, les photographies, les pictogrammes, les étiquettes, les séquences, les plannings- est d'ailleurs recommandées par la Haute Autorité de Santé.
Même si leur apport varie selon les individus, Voici toutes les bonnes raisons de mettre plus d'images dans le quotidien de votre enfant !
1. Parce que le cerveau d'une personne autiste fonctionne différemment
Les difficultés des personnes autistes pour comprendre le monde qui les entoure et agir de manière adaptée peuvent s'expliquer par :
- La difficulté à trier et à traiter les indications transmises au cerveau par les sens, notamment l'ouïe et la vue, en raison de particularités sensorielles (hypersensibilité ou faible sensibilité aux sons par exemple).
- La tendance de leur cerveau à s’attacher aux détails et à ne pas tenir compte de l’ensemble des informations (déficit de cohérence centrale). Cela les empêche de donner rapidement du sens à leur environnement et génère du stress, notamment face aux situations nouvelles.
- Un déficit des fonctions exécutives, les processus mentaux qui permettent le bon déroulement des actions en assurant leur contrôle. La recherche estime que 80% des personnes se situant sur le spectre de l'autisme présenteraient des lacunes en lien avec la fonction exécutive, comme la planification, la mémoire de travail, l'initiation ou le suivi des actions ou la capacité de passer d’une tâche à l’autre (flexibilité mentale).
Une partie de ces déficits peuvent être comblés par les supports visuels, qui vont rendre l'environnement plus lisible et compréhensible.
2. Parce qu'une image vaut mille mots
En raison du fonctionnement particulier de leur cerveau, un certain nombre de personnes autistes ont du mal à comprendre le langage, notamment oral.
Elles le perçoivent souvent comme un flux de sons, dans lequel elles peinent à extraire les informations pertinentes. A l'inverse, comme Temple Grandin, les autistes sont le plus souvent des penseurs visuels. Les images leur permettent d'appréhender l'information à leur rythme, sans mobiliser leur mémoire ou leur concentration. Elles peuvent aussi y avoir recours à chaque fois qu'elles en ressentent le besoin, en cas d'oubli ou d'anxiété par exemple.
Les supports visuels fournissent ainsi une information concrète, stable et synthétique, plus simple à appréhender que des mots ou des phrases. Elles compensent donc les faiblesses de la compréhension verbale du langage liées à l'autisme.
3. Parce que les aides visuelles facilitent la communication
A l'image de la langue des signes ou du braille, les supports visuels améliorent la capacité des personnes autistes à s'exprimer ou à comprendre les autres.
Les classeurs de communication de type PECS et autres outils de Communication Alternative ou Augmentée (CAA) s'appuient sur des photos et des pictogrammes.
Ils permettent aux 30 % des personnes autistes qui ne parlent pas ou à celles pour qui le langage est présent mais non suffisant de :
- faire des demandes
- d'attirer l'attention
- de dire non et d'exprimer leur point de vue
- de partager leurs émotions
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